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Au volant de sa toute nouvelle McLaren MP4 12C, Pierre Courroye a fait son entrée en lice sur le Championnat de France de la Montagne à l’occasion du Col Saint-Pierre, deuxième rendez-vous de la saison. Depuis lors, le jeune Franc-Comtois a enchaîné les victoires et compte à présent six succès consécutifs. Des résultats qui lui permettent d’occuper la tête du Championnat, et qui démontrent qu’en optant pour une McLaren, Pierre a fait le bon choix.
Fille unique de Bruce McLaren, fondateur de l’écurie de F1 et de la prestigieuse marque britannique dont les bolides sont de vrais bijoux de technologie, Amanda McLaren n’avait que quatre ans lorsque, le 2 juin 1970, son père perdait la vie dans un accident survenu sur le circuit de Goodwood en Grande-Bretagne. Et si Amanda n’a malheureusement que très peu connu son père, elle connait en revanche par cœur l’histoire du pilote Néo-Zélandais, qui compte à son palmarès près d’une centaine de participations à des Grands Prix de F1.
Amanda n’ignore donc pas que, en 1952, à peine âgé de quatorze ans, c’est sur une Course de Côte que Bruce McLaren a participé à sa première compétition automobile. Et lorsque Michel et Pierre Courroye lui ont fait savoir qu’ils avaient comme intention de faire courir une McLaren sur le Championnat de France de la Montagne, ce n’est pas sans une certaine émotion qu’Amanda acceptait de les rencontrer pour évoquer le projet.
La McLaren, un pari osé
Un projet qui pouvait initialement surprendre… Car si personne n’ignorait que Pierre Courroye avait comme ambition de remporter ce Championnat 2017, on pouvait estimer que les performances réalisées l’an dernier au volant de sa Porsche 991, n’allaient pas l’inciter à changer de monture.
Le pari de la McLaren était en effet osé. Aucun modèle du constructeur britannique ne s’était jusqu’alors attaqué à la Course de Côte, et on pouvait craindre que Pierre essuie les plâtres, avant de pouvoir tirer profit de sa belle anglaise. Mais personne n’est mieux placé que celui qui est derrière le volant pour estimer quels sont les choix les plus judicieux : « Avec la Porsche, réaliser de très bons chronos passe nécessairement par une réelle prise de risque. Je devais systématiquement être à la limite de la voiture pour aller chercher les dixièmes qui font la différence, et je n’avais pas la certitude de pouvoir disputer l’ensemble d’une saison sans connaitre de problème », analyse Pierre Courroye.
Avec Michel, son père, Pierre prenait le temps de la réflexion afin d’étudier le potentiel des différentes voitures capables de jouer la gagne en GTTS. De cette réflexion, il résultait, selon eux, que la McLaren MP4 12c, même si elle n’avait jamais eu l’occasion d’évoluer en Course de Côte, se présentait comme une arme redoutable. Propulsée par un V8 de 3,8 litres, disposant de deux turbocompresseurs, la belle développe quelques 600 chevaux et accuse un poids de 1.240 kilos. Un bolide qui n’a rien à envier aux prestigieuses mécaniques qui animent notre championnat : « Je n’ai jamais caché que mon objectif était de remporter le Championnat. Pour cela, il fallait que je dispose d’une auto en mesure de rivaliser avec les grosses pointures qui évoluent aujourd’hui en France, et il nous est apparu que la McLaren était certainement la voiture qui disposait du plus large potentiel », estime Pierre.
Sans référence sur les aptitudes de la voiture en Course de Côte, Michel et Pierre se lançaient donc dans une aventure qui comptait une réelle part de risques : « Nous savions que la McLaren avait roulé en circuit face à des Porsche, qu’elle faisait preuve d’agilité et de vélocité, et qu’elle détenait, si mes souvenirs sont bons, le record de la piste dans sa catégorie sur le Nürburgring. On ne partait donc pas totalement dans l’inconnue. »
Avec le soutien technique de McLaren
C’est par l’intermédiaire d’un ami suisse, Edwin Stucky, que Michel et Pierre seront invités chez McLaren. Là, ils auront le loisir de visiter Woking, centre névralgique de la marque, et de discuter avec les responsables, rapidement séduits par l’approche et les résultats du jeune Franc-Comtois : « Ils nous ont rapidement fait comprendre l’intérêt qu’ils portaient au projet, ce qui nous a conforté dans le choix d’opter pour une McLaren MP4 12C. Le fait de nous proposer un soutien technique démontrait qu’ils souhaitaient réellement nous accompagner dans l’aventure. »
Un soutien qui offrait à Revo 6, l’habituel préparateur du jeune Franc-Comtois, une meilleure compréhension des solutions disponibles dans les réglages de la McLaren. Un soutien qui allait également se traduire par la mise en place de solutions permettant à Pierre d’avoir un contact permanent avec l’usine durant les épreuves : « Ils sont en mesure, lorsque j’ai un problème, de me répondre dans un laps de temps très court, en me fournissant un listing des origines possibles du problèmes et des solutions pour y remédier. Leur réactivité est non seulement un confort, mais s’avère également rassurante. »
A Marchampt en Beaujolais, Pierre Courroye mettait d’entrée de jeu la pression sur ses rivaux en s’imposant assez largement, dimanche matin, sur la première montée de course. Et s’il termine son week-end par une regrettable sortie de route lors de la dernière montée, il repart de cette septième manche de la saison avec un nouveau succès en poche.
Mais les stigmates occasionnés par l’impact contre le rail, laissaient entrevoir quelques doutes sur les possibilités de Pierre d’être présent à Vuillafans. Il faudra toute la détermination et le travail de l’équipe de Francis Dosières pour que la McLaren soit alignée au départ de l’épreuve franc-comtoise. Et si, pour 193 millièmes, la victoire lui échappe, cet excellent résultat permet à Pierre Courroye de conforter son avance en tête du Championnat de France de la Montagne.
Pilote multidisciplinaire, Pierre Courroye partage son temps entre Courses de Côte et circuits. On pourra le voir durant la saison sur un championnat allemand en circuit, ou sur les épreuves de TTE sur lesquelles il partage le volant d’une Norma avec Nicolas Schatz, « mais la Montagne reste ma priorité. Je ne délaisse pas pour autant le circuit, mais l’objectif principal de la saison est le titre de Champion de France de la Montagne Production », conclut le jeune pilote de Vesoul.
Propos recueillis par Bruno Valette